mercredi, mai 16, 2007

Ski de rando : enchaînement Pic de l'Etendard - Neige Cordier

Trois jours que le service consommateur de skiradoparis croule sous les lettres d'admiratrices déchaînées qui réclament le récit palpitant du WE-de-la-mort-qui-tue.

Personnages :

Andrea, Frère de Laura
Philippe, Petit Ami de Laura
Laura , absente

La scène est à Grenoble

Acte premier : Vendredi

Acte 1 Scène I (Grand Salon, baie vitrée donnant sur le Vercors, ciel monumental avec oiseaux)

Philippe
C'est beau...

Andrea
Oui

Philippe
J'ai faim...

Andrea
Bonne idée, mangeons un kilo de pâte

Philippe
Ok, tu as du pain ?
Acte 1, scène II (Les mêmes, de nuit sur la route, en direction du col de la Croix de Fer)

Andrea
On pourrait bivouaquer sur le parking

Acte second: Samedi

Acte 2, scène I (5h30, sous la tente, Col de la Croix de Fer)

Philippe
Ronfle, ronfle, ronfle...

Andrea
Debout la dedans !

Philippe
Dire que je pourrais rentrer de boîte un peu pété et me coucher pour toute la journée !

Acte 2, scène II (12h, sommet du Pic de l'Etendard, visibilité nulle, faibles précipitations)

(13h, descente du pic de l'etendard, le beau temps est revenu)
Philippe
Dis-donc, on l'a échappé belle ! Pour un peu, on aurait vu le sommet.
Acte 2, scène III (le parking de villard d'Arène, 17h)

Andrea
Et mes nouvelles chaussures, tu les trouves comment mes nouvelles chaussures ?
Philippe
Pas mal, mais il fait pas un peu chaud pour se cogner encore 400m de dénivelée avec tout ce fatras sur le dos ?

Andrea
Ils cuisinent super bien au refuge de l'Alpe.

Philippe
Eh ben, qu'est-ce qu'on attend, en route flemmasse ! Et que ça saute...

Philippe
C'est beau, on dirait la Calotte des Agneaux.
Andrea
Non, non, je t'assure, c'est un paysage de mongolie.
Philippe
Et ça là-bas, c'est pas le Goléon ?
Andrea
Si, c'est le Goléon, au soleil couchant, c'est merveilleux...

Philippe
Burp. C'est vrai qu'on a sacrément bien mangé !

Acte troisième : Dimanche

Acte 3, scène I (4h, réveil, 5h départ du refuge)

Philippe
Quel con, j'aurais dû profiter de la grasse mat' d'hier... enfin, c'est pas comme si on portait les skis pendant des kilomètres. Tiens, en fait si. Mais la beauté de la calotte rachète tout. Quoique, je me demande si elle ne serait pas aussi belle si j'avais les skis aux pieds...

Philippe
Andrea ! Pourquoi tu marches aussi vite ?
Philippe
Andrea ! Tu es sûr que tu n'as pas accéléré, là ? Non mais je rêve ou elle recule cette saloperie de montagne rose en forme de montagne rose ?
Acte 3, scène II (8h, pied du couloir est, le soleil cogne fort, il faudra faire vite pour redescendre avant que la neige ne transforme trop)

Andrea
Alors, tu vois la petite bande de neige très raide entre les cailloux là bas ? Eh bien on va passer par là.
Philippe
!
Andrea (cliquer sur la vidéo)





Don Philippe (qui commence à trouver la montée un peu longue)
Ô rage ! ô désespoir ! ô montée infinie !
Neige donc tant marchée que pour cet infini ?
Andrea (S'accoudant à la corniche)
Ah! c'est très bien
Mais pourquoi montez-vous de façon peu hâtive?
Auriez-vous donc la goutte a la grimpative?

Philippe (tirant un sandwich de sa poche, et le glissant dans sa bouche)
Bigre! Cela devient trop difficile!. . .

Andrea
Aujourd'hui. . .
Vos pas sont hésitants. Pourquoi?

Philippe (Parlant a mi-voix, la bouche pleine)
C'est qu'il fait chaud,
Dans cette pente, à tâtons, ils cherchent vos traces.

Andrea
Les miens n'éprouvent pas difficulté pareille.

Philippe
Ils trouvent tout de suite? oh! cela va de soi,
Les miens montent, Monsieur il leur faut plus de temps !
Philippe (Au bout d'une demi-heure)
Oui, parce que normalement ça dure une demi-heure, mais là j'abrège.

Enfin, l'arrête sommitale, le sommet, et un vent à décorner les concombres de mer.
Acte 3, scène III (10h, Sommet du pic de Neige Cordier, grand vent, vue magique sur la Barre)

Andrea
Un petit sourire pour la route.
(La Barre des Ecrins)
Don Philippe (au sommet du couloir)
vous n'avez rien à craindre.

Don Andrea
et rien à négliger :
Le trop de confiance attire le danger;

Don Philippe
Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,
Et pour des coups d'essai veulent des couloirs de maître.
Philippe (rayonnant)
C'est dans les Alpes que je retombe!
(Tout a fait a son aise, riant, s'époussetant, saluant)
J'arrive--excusez-moi !--par la dernière trombe.
Je suis un peu couvert d'éther. J'ai voyagé !
J'ai les yeux tout remplis de poudre d'astres. J'ai
Aux éperons, encor, quelques poils de planète!
(Cueillant quelque chose sur sa manche)
Tenez, sur ma goretex, un cheveu de comète!. . .


Andrea
Tiens, tu voudrais pas nous faire une petite vidéo, là ?

Philippe (cliquer dessus pour voir la vidéo)
OK, vas-y coco, fonce, ça y est, elle est bonne.



Acte 3, scène IV (10h, Sommet du pic de Neige Cordier, grand vent, vue magique sur la

Philippe (Tirant un saucisson de son sac)
Pas fâché de revenir à la civilisation.
Philippe (Mangeant une énorme glace 3 boules avec supplément chantilly)
Pas fâché de revenir à la civilisation.

2 commentaires:

Alexis a dit…

Bel enchaînement pour un week-end !! Tu as dû bien roupiller au boulot lundi ! Et dire qu'il n'y aura plus de neige quand je débarquerai en France dans un mois...

Anonyme a dit…

Well said.