lundi, septembre 24, 2007

Perdons nous dans les bois...

Ce WE, nous avons hébergé un étrange petit animal : la championne de CO (championne de France, hein, 14 fois même, mais pas championne du monde).
Eh bien figurez vous que c'est contagieux. 24 heures après son arrivées chez nous, on s'est métamorphosé à notre tour jusqu'à ressembler à des extra terrestres des bois. Laura porte la tenue du club de Céline (en Norvège). A gauche, pour faire bonne mesure, Nicolas s'est déguisé en type normal. Alors la CO, faut démystifier un peu, c'est pas si dur : par exemple, quand sur la carte il y a une balise à Fontainebleau, il suffit de lever un peu le nez pour tomber sur des informations très utiles pour se guider.
La course du jour s'appelle la 77 (voir le site) avec tenez vous bien 77 balises à trouver sur 15,4 km. Nous nous engageons sobrement sur le circuit B, soit 30 postes et 7,7 km (à vol d'oiseau, hein, j'ai bien fait le triple de la distance...)
Inexplicablement, c'est la super-méga-championne qui a gagné (avec 1 h 02 d'avance sur la deuxième féminine, ce qui me laisse penser qu'elle a fourbement déplacé une ou deux balises pour tromper l'ennemi). Elle a donc droit à une coupe, ce qui va l'obliger à acheter une nouvelle étagère Ikéa pour l'entreposer avec les 368 qui ornent déjà son salon. Devinez ce qu'elle a gagné ? Une bouteille de bière (pour sa victoire de la veille), et une paire de chaussures de CO !
Maintenant que j'ai fait mon baptême du feu, Céline m'encourage à m'inscrire sur le circuit long l'an prochain, histoire de me rosser un bon coup, et de se venger des sévices que je lui ai imposés au Ventoux le WE dernier. La haine engendre la haine...

lundi, septembre 17, 2007

Ventoux-course-escalade

Partir dans le sud, c'est toujours une aventure. Notre expédition pour le Vaucluse a bien failli se terminer gare de Lyon vendredi soir mais finalement, après 1h50 d'atermoiements, le conducteur de notre TGV a retrouvé la procédure de fermeture les portes du tchoutchou. Du coup, il a oublié une partie de ses passagers qui étaient allés boire un coup pour patienter. Rigolade.

Samedi, bonne grasse mat', petit déj, puis gros piche nique, et alors que Laura va faire de la course d'orientation pour retaper son genou en convalescence, on s'attaque au Mont Ventoux à VTT depuis Baux (à côté de Bédouin) avec Céline. Elle n'est pas montée sur un vélo depuis 8 mois, je n'ai pour ainsi dire jamais fait de VTT (mais je suis un dieu du Vélib' !), et le topo indique un truc genre : "pour experts confirmés, nombreuses difficultés, longue sortie engagée, la retraite peut être problématique, etc. " Le collègue de Céline qui me prête son vélo nous déclare forfait avant le départ !

Ça commence pourtant pas mal :

Mais il fait vraiment très chaud...

... mais alors vraiment très très chaud !

Et pourtant, 4 heures plus tard, nous foulons le sommet du Ventoux. Je me suis même permis 2 luxes : ne pas pousser le vélo une seule fois, et surtout, avaler les 400m de dénivelé de la portion de route terminale en une demie heure.
Du sommet, le fameux désert de pierres :

Une certaine joie :
On se sent tout léger...
et toute légère...
Une sympathique petite descente de 1500m nous réconcilie avec la gravité, on retrouve Laura qui ne s'est pas perdue en CO, on saute dans la voiture, on salue le géant ,

et on court à Saint Rémy de Provence retrouver Plum' et Alexia qui nous attendent au Mas de la Pyramide, lieu complètement improbable : dans une immense ferme table d'hôtes semi-troglodyte, un papé de 82 ans sert la meilleure cuisine du monde, comme lui ont appris sa mère, grand-mère et autres aïeux propriétaires des lieux depuis 400 ans. On ressort de là ivres de nourritures et boissons bien terrestres.

Dimanche : départ un poil moins tardif, sans qu'on puisse pour autant parler de matinal. En 10 minutes, on se retrouve aux Dentelles de Montmirail, d'où la vue sur le Ventoux n'est pas dégueu. (oui, on a vu un nuage ce WE !)

Les Dentelles...
Paradis de la grimpette plaisir pas prise de tête.

Plein de soleil,
du calcaire beau comme ça à gogo !

Et tout plein de vignes autour pour piquer du raisin...

ou fabriquer du Gigondas et du Beaumes de Venise !

Dans de très jolies caves :

Après dégustation et achat d'une caisse de ces gouleyantes merveilles (soirée en prévision, premiers inscrits premiers servis), on file à Fontaines de Vaucluse pour le footing-visite touristique du jour.
Site merveilleux, couleurs incroyables, manque de superlatifs.

Zontipa l'air heureux ?
En descendant, l'inévitable trempette dans la Sorgue, pas super chaude...

mais si jolie.
Il ne reste plus qu'à se remettre de toutes ces émotions par un festin de terrine aux olives de Nyons dégustée à l'Isle sur la Sorgue...

...avant la glace traditionnelle :

No comment.

samedi, septembre 08, 2007

Noël, photographe animalier de nos amis, a passé une partie de l'été retiré dans une jolie forêt d'île de France où il entendait se ressourcer avant d'affronter une nouvelle année dans le bruit et la fureur parisienne. Un beau jour, quel ne fut pas son émerveillement quand dans le matin doré d'une aube nouvelle, un être de grâce et de lumière quitta la futaie pour venir le saluer.

Ni une ni deux, Noël, qui tel un petit prince apprend également le doux métier d'ostéopathe (si si, il y a un rapport), trucide la bestiole à main nue, revêt son ciré jaune, se saisit d'une scie égoïne puis saigne, écorche, vide, et tronçonne l'innocent dont il remplit son congelo.
Hier soir, pour célébrer dignement la défaite annoncée de l'équipe de France, il était convenu de s'éloigner ostensiblement de la brutalité manifestée par les amateurs d'ovalie (néologisme hideux s'il en est) et autres adorateurs de sports guerriers pour se plonger avec une délicatesse raffinée dans les douceurs de la gastronomie : 24 heures de marinade dans un seau rempli de vin rouge, huile d'olive, vinaigre, bouquet garni, échalotes, ail, clous de girofle, sauge, poivre, genièvre, coriandre, puis 3 heures au four et voila Bambi apprêté pour passer à table :
Il a rencontré un certain succès le bougre.
L'apprenti découpeur n'a rien à envier à l'autre Landru.
Ont participé au saccage du cuissot de chevreuil, de gauche à droite : FX, Isabelle (qui va organiser le WE de 4 jours à Orgon, inscription directe par mail à son adresse : mailto:isabelle@orange-ftgroup.com), Sam, Noël (dans le rôle du bon chasseur), Eva (vive la mariée), Alex, Laura, Juju, bientôt rejoints par Niko et Romain.
Le lendemain, sur la terrasse, le sang lavé et la paix retrouvée, nous passons 2 heures embusqués dans le laurier rose à attendre la girafe qui ne manquera pas de venir se faire égorger au détour de notre bananeraie.
Mais la table reste désespérément vide. La société cynégétique de la Gare Saint Lazare a encore des progrès à faire.
La dernière soirée d'Alex en France le lundi suivant le mariage d'Eva et Niko. Noter qu'en dépit d'une sévère gueule de bois, tout le monde affecte une sacré forme au niveau des zigomatiques.