lundi, juin 25, 2007

Vivement la quarantaine

finaleman on a bien rigoler aevc les ami a cete soiré;

samedi, juin 23, 2007

30 ans déjà

Ceci est peut-être mon dernier article. En effet, le glas sonne de ma jeunesse perdue.

Hier, la roue a encore tourné d'un cran, et dès l'instant du réveil, j'ai tout de suite senti le poids de la troisième décennie s'abattre sur mes épaules prématurément courbées : mal de crâne, bouche pâteuse, fatigue généralisée... une épave.

Le médecin appelé en urgence à mon chevet a produit un diagnostique complètement foireux (la peste soit des carabins et de leurs farces silencieuses). Il parlait de gueule de bois, comme si le fait de rentrer de la fête de la musique à 6 heures du mat' pouvait affaiblir le fier jeune homme que j'étais encore la veille au soir. Non, l'homme de science s'est trompé, c'est bien l'âge qui me ronge, une sénilité galopante et insidieuse que je n'ai pas vu venir.

C'est pourquoi j'ai décidé d'en finir avec le temps radieux de ma jeunesse passée, d'enterrer définitivement cet âge d'or, l'époque bénie de la peau tendue, du ventre plat et des filles hystériques qui se jetaient sur moi en escaladant les podiums du Macumba.

Ce soir, j'ai invité une poignée d'amis, et nous allons pleurer en silence sur le fantôme de nos vertes années. A tout hasard, j'ai quand même enlevé tous les meubles du salon, branché l'ordi sur la chaîne, acheté autant de champagne que le frigo peut en contenir, et rempli la salle de bain avec des packs de bière. Si dieu le veut, l'étincelle brillera une dernière fois.

Alea jacta est.

vendredi, juin 22, 2007

Xtrem raquettes à neige

Réalisé sans trucage.


mardi, juin 19, 2007

Grandes voies à Chamonix avec Sam

Lundi 11 juin
Rentré de Corse lundi dernier avec Laura, on s'est précipité au pot de thèse d'Alexandra (encore bravo Alex, et merci à ton Papa pour les caillettes ;-)
Mais on n'est pas des bêtes, alors j'ai glandouillé environ 24 heures à Paris (Pillage de broche à glace au Vieux Campeur, changement de chaussons d'escalades, achat de vivres de course, lessive (!), douche(!!), dodo...

Mardi 12 juin
Fin d'après midi, je retrouve Sam à la gare de Massy pour prendre possession du carrosse qui doit nous transporter jusqu'à la montagne : une automobile !
Route assez longue mais sans histoire, gastronomique (bon à savoir : les chips sont grave moins chères à la station carrefour qu'au snack de l'Arche), et arrivée à Cham vers 1h du mat.

Mercredi 13 juin
Enfin, de l'action, mais quoi ? On est au pied du plus beau massif qui soit, du granit de fou avec des fissures qui demandent qu'à se faire grimper, du mixte, de la glace, des alpages, du glacier, du rocher, de la neige... sauf que le temps est instable, il fait chaud et orageux, et on attend le déluge d'ici 2 jours. Enfin, c'est la morte saison, donc pas de remonte pente pour les Aiguilles Rouges, ce qui rajoute sobrement 1400m de marche d'approche... Quoi faire ?
On opte prudemment pour un échauffement dans une classique 'proche de la route' à l'Aiguille de Praz Torrent.La voie Parat-Seigneur, 8 longueurs, 220m, 6a max. Quelques pitons, relais équipés, ne pas oublier les friends et autres coinceurs.
Sam remonte la deuxième longueur.
Gagné, c'est le sommet.
Gaston, sors de là, on t'a reconnu !
Juste parce que c'est bien joli.
Jeudi 14 juin : traversée Midi - Rognon du Plan
Enfin, de l'action en haute montagne. Comme la première benne pour l'Aiguille du midi n'est qu'à 8h10, on tentera la traversée Midi-Plan en aller-retour, avec la possibilité de faire demi-tour plus tôt si on est trop lent. Le jeu consiste simplement à suivre la longue arête neigeuse et mixte jusqu'à l'Aiguille du Plan tout là-bas au fond.
Il y a des passages un peu raides.
Qui donnent lieu à des scènes cocasses du type :
Sam - "C'est un peu expo là, si on glisse, on se fait 800m de chute..."
Moi - "Mais non ! Ici, il y a au moins 1400 m de vide."

Là c'est l'Aiguille du midi et l'arête vues depuis le Rognon du plan. Il n'y a plus qu'à retourner tout là-bas par le même chemin.
Vendredi 15 juin : L'Apocalypse
La météo tourne au cataclysme, il pleut des océans, c'est la tuile.
Pas farouches, on se rabat sur la salle d'escalade des Houches, et surprise, d'autres petits malins ont eu la même idée : y'a foule. On se fait quand même une bonne séance, et en sortant, le déluge s'arrête enfin.
On va se faire un petit décrassement en montant au Montenvers. 1h10 pour 850m de grimpette. C'est pas si pire. Sauf pour le T-shirt de Sam. Beurk !
Le temps n'est pas encore revenu au grand beau. J'espère qu'il n'y a personne sur le Dru.
Samedi 16 juin : La loose
Avec ce qu'il est tombé la veille, c'est plus la peine de s'imaginer aller en haute montagne, il y a 50 cm de fraîche qui demande qu'à partir en avalanche. Il y aura malheureusement 2 morts dans la Normale du Tacul le lendemain.
Mais bon dieu que c'est beau : la Verte et le Dru tout plâtrés :
Plus sobrement, nous partons pour la voie des Dalles au Pouce (le truc en forme de montagne sur la photo là).
La voie est sensée être à notre portée : 400m, V+ très continu. Mais tout merdoie : on part super tard pour cause de première benne de la Flégère à 8h40. Le télésiège de l'Index ne veut pas démarrer, on perd encore un temps précieux.
Pour rattraper le temps perdu, je pars devant comme une mule, et suivant les informations données par un guide sur le télésiège, je me trompe de col. Sam qui suivait derrière avec le topo m'a fait confiance.
Pas grave, 2 autres cordées nous ont suivi. On traverse jusqu'au bon col, d'où il faut redescendre 300 m de couloirs bien expo, où on perd encore du temps vu qu'on est chaussé un peu léger, avec un piolet et un bâton pour deux.
On commence enfin avec 2 heures de retard, le temps se maintient, mais c'est pas le grand beau. La première longueur commence par une petite rampe de 20 m en III, absolument improtégeable. Ambiance...
Et dans la deuxième longueur, le drame : Sam échappe le topo, et on se retrouve dans un océan de Granite sans la carte pour le lire.
Devant tant d'adversité, on prend enfin une décision raisonnable : la retraite.
On se remonte donc le couloir à la noix (trempé pour trempé, j'ai enlevé mes chaussettes).
La bonne nouvelle c'est que contre toute attente, on arrive à choper la dernière benne ! Pour se consoler, un super coucher de soleil...
Dimanche 17 juin : Le retour en grâce

Pourquoi le taire ? La veille, on a loosé comme des hamsters tétraplégiques partis pour l'Everest sans oxygène, mais il faut savoir accepter ses erreurs.

On repart pour une course moins rude : l'arête sud de la Chapelle de la Glière, 400 m d'escalade en IV et V, mais pas trop continue : c'est l'arête en photo là : Histoire que ce soit plus rigolo, on se la joue en Grosses, ça va tellement mieux dans ce décor chamoniard que les chaussons.
Mes fesses en train de se galérer dans un vilain pas de V-.
Le rasoir, qui porte bien son nom, par la variante Ronayette.
D'où l'art de se sentir tout petit.
Mes fesses en train de se hisser péniblement dans la variante en V.
Les aiguilles rouges, ça pique les fesses.
Voilà, la Chapelle et le Clocher.
Un local qui se fout bien de notre gueule avant de nous donner un leçon d'escalade "pied nu" un rien humiliante.
Devant tant de prévisions météo nazes, on décide de rentrer avec une pause en Bourgogne. Sur la route, on dînera à la très bourgeoise brasserie du Théatre de Bourg en Bresse, qui a l'immense mérite d'être le seul restau ouvert par ce dimanche soir de déluge. La gueule du maître d'hôtel quand il nous voit débarquer trempés, dégueu, dans nos fringues de montagne aux doux effluves de boeuf musqué. Mais j'ai fait honneur à la Tête de Veau Sauce Gribiche.
On dort sur le parking de Cormot, une des falaises historiques de Bourgogne.

Lundi 18 juin : fatigué

Petit dèj au sec avant un nouveau déluge. On hésite à se faire harakiri avec mon opinel quand la pluie cesse enfin. Sam a la patate, il envoie glorieusement plein de truc pas simple alors que je peine à suivre en second. Ce que c'est raide ! Mais bien joli. Mention spéciale à Arc en Ciel, 6b+, 35 m un brin redressée...
Retour Paris, et sans repasser par la case douche-maison, dîner chez Marion qui m'accepte malgré un aspect peu ragoûtant. Désolé...

mardi, juin 12, 2007

Bloc sur le GR 20

Le GR 20 n'est pas la rando la plus facile... en témoigne ce passage à franchir lors de la 3ième étape.


GR 20 partie nord

Jour 1 : Calenzana - Orto di Piobbu
Départ 13h30 altitude 275m
Le moment le plus ensoleillé de la journée
Arrivée in extremis au refuge (1570m) sous les premières gouttes à 18h.
Dîner semoule parfum couscous.
Coucher de soleil (mais quel soleil ?)
Jour 2 : Orto di Piobbu - Carozzu
Ambiance très minérale pour cette deuxième journée assez courte. C'est par ici qu'une femme est morte de froid et d'épuisement dans une tempête la semaine précédente.
Finalement, le brouillard, c'est joli aussi.
Miracle, il y a une vallée derrière tous ces nuages.
Jour 3 : Carozzu - Asco
Indiana Jones, sors de là, on t'a reconnu.
Incroyable mais vrai, du ciel bleu (réalisé sans trucage).
En fait, les nuages sont bien présents, mais à l'étage en dessous...
Le soir, petite séance de bloc à proximité du refuge.




Jour 4 : Asco - Sciottolu a i Mori
Voici donc le célèbre cirque de la solitude. Tarzan, sors de là, on t'a reconnu.

Dès fois il y a du vent en Corse.
Et surtout, il pleut tous les après midi...
Jour 5 : Sciottolu - Manganu

Super Mario, sors de là, on t'a reconnu.
Non, Laura, on ne peut pas emporter un pin à Paris, Air France ne voudra jamais nous le laisser en bagage à main.
Le fameux mouflon corse, c'est plus ce que c'était.
Jour 6 : Manganu-Pietra Piana
Qui a dit que la corse c'est que des plages ? Whimper, sors de là, on t'a reconnu.
Celle là, c'est la photo de la page 14 du topo, mais avec moi dessus.
Là, c'est encore rangé, juste avant que le groupe de 7 allemands débarque.
Jour 7 : Pietra Piana - Vizzavona
Sorte de chèvre mâle (noter la couleur du ciel...)
La rando, c'est avant tout manger équilibré : Wasa crème de marron. Marc Veyrat, sors de là, on t'a reconnu.
Voilà, 9 étapes, 7 jours, 2 variantes et 8500 m plus tard, c'est Vizzavona.
Et une dernière petite scène de poésie au restaurant à Bastia. Gargantua, sors de là, on t'a reconnu. J'aimerais pas être à la place de la côte de boeuf...
Un gros bisou à Solenne, John et Patrick qui nous ont accompagné pour les dernières étapes et avec qui nous avons passé 2 jours de folaïe sur les plages bastiaise et au Cap Corse (Post à venir).