dimanche, novembre 25, 2007

Far Est Aventure

Alors ce matin, c'était un peu le hub de Budaï N°2 à la maison, entre Laura qui bouclait son sac pour le Maroc et mon père qui revenait d'un nième trek au Népal.

Moi pendant ce temps, j'hésitais entre occuper mon dimanche après midi à fignoler le budget 2008 ou bien pondre un mémoire en défense dans le cadre de la dernière procédure de sanction qu'on nous inflige.

Mais bon, faut savoir vivre avec son temps, et vu que tout le monde va barouder au 4 coins du monde, pourquoi ne pas suivre le mouvement à mon tour ?

2 problèmes : d'une c'est pas évident d'organiser une expédition de fou au départ de Saint Lazare un dimanche à midi, et de deux, Laura s'est barré avec l'appareil photo, alors c'est pas la peine de me casser le cul à péter la gueule à un Grizzli à main nu sans même avoir les moyens d'immortaliser l'évènement.

J'ai donc décidé de troquer l'hélicoptère et le base jump pour un outil un poil moins sexy mais grave plus accessible : mon bon vieux biclou qui rouille tant qu'il peut à force de se faire saucer quand je vais au boulot sous la pluie pendant les grèves. Puis mon habit de lumière : constitué de ce que j'ai trouvé de plus dégueu au fond du panier à linge sale vu que j'ai pas de garde boue et qu'il y a de la fange partout dès qu'on franchit le périf.

Restait le plus dur : une destination de rêve, où j'avais un mission à accomplir. Manque de bol, le créneau de la sauvegarde des requins au Costa rica est déjà pris (voir post sur Sharkwater), et James Bond à déjà fait sauter l'Etoile Noire dans la saison 7 de 24H. Heureusement, il restait un endroit vierge de toute aventure, un no man's land encore jamais foulé par la patte d'aucun héros, car trop sauvage, trop différent, trop dur en somme : Meaux. En plus, j'avais rien à y faire, ça tombait bien.

C'est donc au péril de ma vie que j'ai remonté la rue Lafayette, traversé la Villette, franchi le périf, et longé le canal de l'Ourcq pendant 50 bornes dans une solitude totale au milieu d'un paysage de plaine agricole de fin novembre à faire déprimer un survivant du goulag de Sibérie.

Mission accomplie en à peine plus de 2 heures. Visite de la Cathédrale, achat et consommation d'une tartelette au citron (pour seulement 2€10, avec une vraie tranche de citron dessus) et retour en train, parce que franchement, le même trajet tout seul de nuit dans l'autre sens, c'est un truc à se pendre.

Voili voilou. Alors aussi étonnant que ça puisse paraître, je me suis amusé comme un petit fou, et je remets ça le WE prochain, idéalement sur deux jours pourquoi pas du côté du Vexin, en poussant jusqu'à Chantilly, etc. Mais il me faut un équipier, seul en cette saison, c'est pas humain. Juju, t'es partant ?

samedi, novembre 24, 2007

Sharkwater

Hier soir, pluie, pas de friday night fever, festival international du film d'environnement à la Pagode. Un film, Sharkwater. Probablement pas 100% scientifique jusqu'au bout, mais le constat et les images sont là. L'humanité est en train de faire une catastrophe de plus. Essentiellement pour de l'argent.

La bande annonce :


Le making of.


Il y a d'autres films, en particulier dimanche soir ils repassent Notre pain quotidien qui reste le meilleur film de 2006.



Au fait, pas d'excuse, le festival est gratuit...

dimanche, novembre 18, 2007

Dentelles de Montmirail II - le retour

Un an après la première édition, c'est reparti pour une invasion de Parisiens au camping de Beaume de Venise. A tous les couillons qui croivent qu'il fait chaud dans le sud, FX apportera un démenti formel. En s'extrayant de la tente couverte de givre, sa réponse, laconique, à mon 'bonne nuit ? ' tient en un mot : 'atroce' (avec des tremblements de cocker mouillé à faire pleurer un équarisseur de bébé phoque).
Mais on dirait le sud, et dès qu'il fait jour, ça cogne dur, on se réchauffe vite.
Obligé de se caler à l'ombre et de piquer la casquette des potes
ou de se foutre carrément à poil.
Bon, on est venu grimper, n'oublions pas, il y a une vie avant les dégustations de Gigondas. Très vite, Alex envoie du lourd dans l'arête Lagarde, voie historique majeure...
... qui s'adoucit un peu sur la fin.
Là, en revanche, c'est vraiment bien raide, et Alex y laisse une partie de ses avants bras, mais franchit quelques pas taquins.
Allez, c'est au tour de Laura de se lancer : paf, la méchante dalle en 5a/6a
Et vas-y que je te remonte des fissures de ouf.
Que la terre est loin quand on est au sommet de la voie.
La Laura commence à regretter d'être montée si haut...
Bon, je la ramène pas trop, j'ai pris un bon but dans ce pauvre pas tout naze avec une bonne zipette où j'ai laissé la moitié des doigts de feu ma main gauche.
Et hop, un joli promontoire bien compact en pur calcaire de là-bas. Le petit point jaune toolaô c'est mon T-shirt.
Vu d'au dessus, c'est saisissant, je suis suivi par des tas de meuf dont la voleuse de casquette et miss ONU !
La série des pommes.
Pomme N°1 :
Pomme N°2 :
Pomme N°3 :
Pomme N°4 :
Moralité : l'homme descend du singe.

Sam qui se la pète dans une 6c trop facile.
La couverture du nouvel album des Beatles.
celle du dernier single d'Iron Maiden
Et la Muella del Diablo qui surgit des bidonvilles de La Paz.
Il est temps de rentrer avant le couvre feu, la nuit approche;
adieu astre solaire, fini le bronzage qui rendra furax mes collègues lundi matin...
Et voilà, on va encore rentrer de nuit.
Ayé, il fait froid, on a dîné en terrasse par moins douze, tout le monde se carapate sous la tente en attendant demain.