vendredi, mai 04, 2007

4 jours en Bernina - J2

Départ au petit matin, enfin à 5 h, bien avant que l'astre solaire ne quitte en douce les draps de Morphée.
Au bout d'un certain temps, dans le lointain la neige poudroie, le bourgeois dort comme des cons et le ciel rougeoie.
Ayant finalement réussi à prendre pied sur le glacier qui remonte en direction de la Bernina, nous montons à vive allure dans un paysage digne des meilleurs disneyland, sauf que ce décor-ci est fait avec de vraies crevasses et de vrais séracs en vraie glace.
Cambre toi beau gosse, Olé !
Le soleil n'en finit plus de poudroyer. La troupe rougeoie également.

Un sérac plus gros qu'une montagne, ça n'existe pas !
Eh bien si :
L'horizon bleuoie intensément.
Le Couloir Raide De La Rimaye Maudite : une nouvelle attraction qui nécessite de s'encorder pour franchir un raidillon d'une quarantaine de mètres.
En penchant l'appareil, on arrive à une bonne impression de verticalité.
On m'a confié un joli brelan de miss. C'est dans ces moments là qu'il est bon être premier de cordée.
Merde, il en manque une !
Merde, il en manque deux !
Voilà, on retraverse le glacier vers l'est, et vu d'en face, ça donne l'impression qu'on a vraiment franchi l'enfer. Cliquer pour voir les tous petits bonshommes qui s'y collent à leur tour.
On remonte encore quelques pentes de neige et on pose les skis 200m sous le sommet pour franchir un court ressaut rocheux. C'est la première fois que Laure escalade en crampons. Malheureusement, le groupe s'arrête ici, nous continuerons seuls, Laura et moi, malgré le mauvais temps qui approche.
On reprend pied sur le glacier pour une traversée qui franchit de belles crevasses. Au dernier plan, noter la vue sur le Piz Zupo notre objectif du lendemain (à gauche) et la très jolie calotte du Piz Argient (à droite).
Plus que quelques pas, nous sommes sur l'arête sommitale du Piz Bernina. L'altitude se fait durement sentir pour Laura, d'autant qu'il a fallu franchir force pentes en glace et moult passages de grimpette pas si faciles pour une jeune alpiniste.
Ayé ! 4045 m d'altitude.
Les courageux héros. Le temps devient franchement couvert, il commence à neiger.
Il nous reste un petit bout de désescalade avant de reprendre les skis et de rejoindre le refuge Marco et Rosa, gentiment escortés par le groupe d'Eric (merci à Paule !) au terme d'une journée de 12h, superbe, mais qui nous laisse une Laura assez fatiguée :

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