jeudi, mai 03, 2007

4 jours en Bernina - J1

Eh bien voilà, c'est parti pour le palpitant récit de nos aventures Suisso-Italiennes. Pour une fois, on se lève tard, parce que les chauffeurs ont mis un temps fou à trouver le massif de l'Engadin, et faut bien avouer que c'est le bout du monde.
On petit déjeune à l'hotel Steinbock, à Pontresina dans un chalet suisse typique : boiseries, clients coincés, serveur en livrée, buffet gargantuesque hors de prix, ... il ne manque vraiment que le chamois mort accroché au mur.
On ressort de là un peu ballonés et pas pressés d'aller se faire une dure marche d'approche, mais il le faut bien. Le bus nous dépose finalement à Morteratsch, ce qui n'est pas un très joli nom, vous en conviendrez facilement. Mon alti indique 1900m, ce qui n'explique en rien l'indescriptible bordel qui règne sur le parking.

De curieux bipèdes tentent de se camoufler parmis les conifères et sous des grands chapeaux.
D'autres trouvent que les skis, c'est lourd, et fait pour skier.
Sam est content, il a oublié sa casquette , mais trouvé une montagne. Et coup de chance, il est tombé sur le Piz Bernina du premier coup.
En cliquant sur la photo, on distingue des petits bonshommes qui rampent au fond de la vallée que nous longeons du haut de notre moraine.
S'ils ne font pas attention, ils vont tomber dans un grand trou de glace !
Au bout d'un certain temps, on traverse un névé, mais c'est juste pour se mouiller les chaussures, et on continue à pied derechef.
Enfin, arrivée au refuge Boval, à 2495 m, où le drame se confirme : mes chaussures sont vraiment trempées, j'ai dû embarquer de la neige en traversant le névé, et elle a lâchement profité de la chaleur pour fondre.

Histoire de maximiser mes chances de ne pas me refaire un mal aigu des montagnes le lendemain, je décide d'aller faire un petit footing d'acclimatation jusqu'au Corne Boval qui domine le refuge. 50 minutes plus tard, j'arrive au col à 3050m, mais je dois renoncer au sommet pour cause de passage d'escalade un rien trop casse gueule en solo. J'immortalise quand même mon Bob brésilien.
De là-haut, la vue sur la vallée est spectaculaire : au fond, le Piz Palu, à droite, le grand glacier qui remonte en direction de la Bernina et du Piz Zupo.

Je redescends sagement au refuge où le terrifiant constat se confirme : déjà 50 % de mes deux paires de chaussettes sont aussi trempées que mes chaussures... Heureusement, le dîner est grandiose.

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