samedi, juillet 28, 2007

Ascension du Mont Blanc

Quatre semaines se sont écoulées. J'ai travaillé environ 220 heures et pas grimpé une seule fois. Certains ont fait le tour de France sur un vélo, d'autres sont partis en vacances, il a fait un temps abominable à Paris, heureusement, j'ai vu trois fois le ballet national de Cuba dans la nef du grand Palais, mais j'ai dû acheter un costume - en solde.
N'empêche. Fin juin, on a constitué une dream team bulgaro-polonaise avec Laura, Andrea et mon Papa, et on est allé chercher l'unique créneau météo de l'été dans le massif du Mont Blanc.

Jeudi 27 juin
L'unique créneau météo de l'été commence logiquement par la sympathique montée au refuge des Conscrits : 4 heures sous une petite pluie fine, avec tout de même des accalmies où la pluie est remplacée par de la neige.
Vendredi 28 juin
Dès les premières lumières de l'aube, Andrea nous montre ses talents de photographe acrobatique, future discipline olympique.
On monte gaiement au Mont tondu, et le ciel est bleu (si, ça existe !), et le soleil se lève et on le voit littéralement chasser l'ombre de la nuit sous nos pas...

L'ascension s'achève par une jolie arête mixte. Que du bonheur.
Loin au dessus de nous, le Mont Blanc semble parfaitement inaccessible. Il nous reste 3 jours d'acclimatation.
Le coucher de soleil, moment toujours spectaculaire en montagne, particulièrement dément ce soir à base de bouquetin phosphorescent...

...et de mer de nuage dorée.
Samedi 29 juin
L'objectif du jour est un peu plus ambitieux : traversée des dômes de Miage. On avale ça en se régalant comme jamais. Tout le monde galope, le temps est de la partie, on se croirait dans le catalogue de l'office du tourisme de Saint Gervais.
Chaque pas est grandiose. Je me demande tout de même comment je ferai lorsque reprendra la vie de bureau...
Le Mont Blanc s'est déjà rapproché. Il n'est que 1200 m au dessus de nous. Dans 2 jours si tout va bien...
Laura et Andrea se planquent quelque part sur l'arête des dômes. Saurez-vous les trouver ?
Je débouche au sommet, sur l'arête...
Qui a dit qu'il faisait froid en montagne. Saint Trop' n'a qu'a bien se tenir.
En redescendant, on constate une fois de plus que la puissance des glaciers nous dépasse. J'ai du mal à me figurer que nous sommes à l'origine du réchauffement qui fait disparaître ces géants à vue d'oeil. En venant là en voiture, on participe un petit peu au phénomène, mais si peu. Si peu que tout le monde continue. Au moins, dans mon bureau, je ne consommerai pas d'énergie...
Un volcan ?
Samedi 30 juin
Ayé : Julien et Alex nous ont rejoint. Pour compliquer la chose, il ne se sont pas acclimatés du tout. C'est beau la jeunesse. Il est temps de s'attaquer au toit de l'UE. C'est le pied, on commence par s'économiser une bavante de 1800m grâce au petit train à crémaillère.
De l'avis de juju, les 800 m restants n'en sont pas moins fatigants.
Mais il fait si beau !!!
L'après-midi au refuge de Tête Rousse est propice à la sieste : tout le monde ronfle gaiement sauf bibi qui se croît obligé de jouer au concours de tractions-jetés-blocages-suspensions avec les gardiens du refuge. Je gagne aux jetés à 2 mains en repoussant les frontières du débile : 3 barreaux de la rembarde sautés sans me ramasser la face dents en avant contre la poutrelle en acier. No-foot-spirit, quand tu nous tiens... Pour mémoire, j'ai arraché ma poutre le soir de mon anniversaire, je l'ai refixée aujourd'hui avec 8 vis.
Le soir se couche, comme d'habitude, mais c'est pas tout à fait pareil. On pourrait être sur la côte d'Azur. Demain matin, on va tenter le Mont Blanc. J'ai déjà fait des courses plus longues, plus difficiles, plus isolées, plus engagées, mais celle-là, elle a quelque chose de particulier.
Dimanche 1er juillet
Summit day, une grimpette sans histoire :
- Réveil 1h15, après une nuit blanche ou guère s'en faut.
- Départ 2h
- Montée à l'aiguille du goûter, arrivée à 4h
- Le temps se gâte sérieusement et devient dégueulasse à partir du dôme du Goûter. On croise les premières cordées qui ont fait demi-tour vers 5h15.
- Arrivée à Vallot sans aucune visibilité, vent fort avec de méchantes rafales, il ne neige pas mais c'est tout comme. 7h. Une petite pose. On voit qu'il ne fait pas bien chaud dehors !
Papa décide de passer l'éponge afin de garder des forces pour la descente. Sagesse !
- On retourne dans la tourmente. Paradoxalement, en montant, on trouve des petits moments de calme sur l'arrête des bosses. Quelques rares éclaircies nous permettent d'admirer les dômes de Miage. On croise enfin une cordée qui a réussi le sommet. C'est donc possible. L'arête finale nous semble bien longue, mais on finit par arriver à un maximum local dont l'altimètre confirme l'altitude : 4810m (impossible de vérifier de visu qu'il n'y a pas de montage plus haute dans le coin). Vu comme ça, ça ressemble beaucoup au sommet de l'Alpamayo ! Il est 8h30.
Retour à Vallot. Alex Ju et laura : faut être givré pour faire ça.
La descente s'achève dans la grande joie et on vérifie que les jeunes retraités sont de grands enfants.



Laura n'est pas en reste...


Retour en petit train, triage du matos, même pas le temps de manger, on prend la route, Papa nous dépose sous un déluge à la gare TGV du Creusot, une grosse heure de train, arrivée Paris, ligne 14, Maison, déballage des sacs pour faire sécher le bazar... 24H qu'on est debout.
Le temps d'une grosse sieste, et je prends mes nouvelles fonctions chez mon nouveau patron.

jeudi, juillet 12, 2007

Mariage d'Isabelle et Christophe

Un WE réussi, c'est une alchimie subtile entre divers composants à assembler dans d'exactes proportions :

Des amis, de la gastronomie et un cadre somptueux (ceux qui ont reconnu la Porte d'Orléans se trompent, c'est une aire d'autoroute),
Une pub pour le dentifrice,
Une nature immaculée,
Du sport, (on a quand même gravi le Puy de Lassolas et le Puy de la Vache) !
Un Président d'occasion, mais qu'on garde affiché à la mairie de Giat 2 mois après l'élection de son successeur,
Des mariés superbes,
Une nuit de folie ousque je savais plus ce que j'ai fait de mon appareil photo, un rapide somme sous la tente et de retour à Paris, les incomparables lumières d'orage de cet été pourri...

lundi, juillet 02, 2007

Cherchez l'intrus

Alors ça c'est dimanche vers 4800m d'altitude :
Et ça c'est lundi matin chez mon nouveau patron...
Etonnant, non ?