C'est très simple : le vendredi soir, en sortant du boulot, on met des tas trucs très lourds sur le lit jusqu'à ce qu'on ne puisse plus voir la housse de couette. A minima, il doit y avoir de la quincaillerie, des vivres, des vêtements chauds, un raton laveur, des crampons, etc.
Quand il n'y a vraiment plus de place, on bourre le tout dans un sac à dos jusqu'à ce qu'il menace d'exploser. Ensuite vous traversez Paris un vendredi soir en prenant bien garde à donner un maximum de coups de piolet aux minettes pouponnées pour aller en boîte et qui se demandent bien pourquoi vous portez une salopette en gore-tex fin avril.
Mais le lendemain, au sortir du car couchette, lorsque vous croisez votre silhouette fière et ombrageuse se détacher sur la neige dans les premiers rayons de l'aube, vous ne regrettez vraiment pas les sacrifices consentis. Olé !
A ce stade, il est possible qu'une certaine lassitude s'empare de notre courageux héros quand il se dit qu'il faut monter tout là-haut sur la Pigne d'Arolla. Coup de bol Jérôme renonce in-extremis à passer par la face nord qui n'a pas l'air commode :
Mais du coup on va devoir faire le tour, et se cogner tout un tas de moraines certes photogéniques mais un rien fastidieuses.
On ne va pas passer par là non plus... Tiens, là, c'est mieux. Le soleil donne, il fait beau, youpi tralala, qui peu pressentir le drame du mal des montagnes qui me guète tapis dans l'ombre ?
On contourne encore une arête bordée de séracs ...
... et on arrive au col des Vignettes, que tous les amateurs de Cham-Zermatt auront reconnu.
Là, c'est Jérôme qui inaugure le grand concours de couvre-chefs rigolos.
Olivier a immédiatement relevé le défi. Ils sont joueurs nos encadrants.
Jean-Marc n'a qu'une casquette standard mais se mesure néanmoins à Jérôme.
Alors là, il manque tout un tas de photos qui vont grosso modo de 3500 m d'altitude au sommet de la Pigne d'Arolla. En effet, malgrè un bob jaune ramené du Brésil et ridicule à faire pâlir d'envie mes petits camarades, j'ai choppé un super mal des montagnes qui m'a mis littéralement à genoux.
Olivier a immédiatement relevé le défi. Ils sont joueurs nos encadrants.
Jean-Marc n'a qu'une casquette standard mais se mesure néanmoins à Jérôme.
Alors là, il manque tout un tas de photos qui vont grosso modo de 3500 m d'altitude au sommet de la Pigne d'Arolla. En effet, malgrè un bob jaune ramené du Brésil et ridicule à faire pâlir d'envie mes petits camarades, j'ai choppé un super mal des montagnes qui m'a mis littéralement à genoux.
J'ai mis quelque chose comme 3h30 pour faire 600 m de dénivelée. A un moment, je me suis même endormi sur mon sac à dos tellement j'étais naze.
J'ai passé de longs moments d'incompréhension devant le cadran de mon altimètre qui annonçait des chiffres surréalistes tels que 2m/minutes de vitesse ascensionnelle alors que je donnais vraiment tout.
Un bien mauvais moment donc, et pas moyen de renoncer, puisqu'il fallait impérativement basculer sur l'autre versant pour aller sur le refuge de Chanrion. Je me suis arrêté au col, 50m sous le sommet. En revanche, j'ai bien repris du poil de la bête à la descente, comme quoi c'était vraiment l'altitude.
Nos courageux héros sur le glacier machin (noter qu'Anne-Françoise à droite s'est mise au concours de chapeau à son tour).
Ce qui est bien avec le ski de rando, c'est qu'on a vraiment la piste pour soi tout seul. Ce qui est moins bien, c'est qu'on est descendu un peu trop bas, et que les ratracks ont oublié de damer les barres de sérac. Il va donc falloir faire des acrobaties.
Tiens qu'est-ce que je disais !
Jean-Marc, ne te retourne pas tout de suite, mais il y a un gros mur de glace déversant au dessus de ta tête...
Et là, le tout petit point au milieu, c'est Olivier. (On voit mieux si on clique sur l'image).
Voilà, il ne restait plus que 2 heures de chaussage-déchaussage entre les derniers névés pour rejoindre le refuge aux environs de 18h, vraiment au bout du monde. En tout et pour tout, il y a 4 braves Suisses pour partager le refuge.
Tiens qu'est-ce que je disais !
Jean-Marc, ne te retourne pas tout de suite, mais il y a un gros mur de glace déversant au dessus de ta tête...
Et là, le tout petit point au milieu, c'est Olivier. (On voit mieux si on clique sur l'image).
Voilà, il ne restait plus que 2 heures de chaussage-déchaussage entre les derniers névés pour rejoindre le refuge aux environs de 18h, vraiment au bout du monde. En tout et pour tout, il y a 4 braves Suisses pour partager le refuge.
Anne-Françoise se couvre de gloire : elle a porté une bouteille de vin que nous partageons dans la joie et la bonne humeur.
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