jeudi, août 30, 2007

WE fromager en Auvergne

Back on the net. Ce sont toujours les cordonniers les plus mal nourris. Par exemple, depuis que j'appartiens à (disons plutôt que je travaille pour) un groupe de médias, je n'ai plus le temps de m'occuper de ce blog.

Bon, histoire de changer, je vais raconter mon histoire en commençant par la fin. L'avantage, c'est qe ceux que ça ennuie pourront aller directement à l'essentiel : lundi soir, débarquement de potes pour saccager un bien sympathique plateau de fromages auvergnats. Alex a fait le déplacement depuis le Brésil, c'est vous dire.

Regardez comme ils ont l'air heureux et repus avec leurs assiettes vides.
Alors ces fromages, ils viennent de là-bas. Du bon terroir de la grand-mère (enfin de son terroir d'adoption presque vu qu'elle est plutôt polonaise qu'auvergnate). Ici, l'arête du Puy Gros, qui débouche au col du vent, juste sous le Sancy.
Là, c'est Laura à la recherche d'un Saint Nectair fermier au bon lait des champs. On a fini au sommet du Sancy sans presque s'en apercevoir, et il n'a même pas plu, ce qui constitue un épisode météo surnaturel en ce mois d'août 2007.
Le soir, rencontre du 3ième type avec 2 hérissons qui gambadent devant la maison.
Voilà les responsable de la production de Cantal et de fourme d'Ambert : les Salers. Assurément les plus belles vaches du monde.
Celle-ci pousse la coquetterie jusqu'à se faire défriser les cornes.
En conclusion, si vous voulez du bon fromage, c'est chez Trefonds à la Tour d'Auvergne que ça se passe.

mercredi, août 15, 2007

La mousson est là

Lundi-mardi studieux. J'ai décidé de ne pas travailler en ce 15 août et d'aller jouer avec mes patins à roulettes. Le seigneur m'a bien puni : il a plu toute l'après midi. Du coup j'ai fais plein de progrès en dérapage, et j'ai fini au cinoche en désespoir de cause : Time, de Kim Ki Duk (Printemps, été, automne, hiver... et printemps) . Ce blog n'a pas vocation à devenir un erzatz du masque et la Plume, mais allez quand même voir le film, de toute façon, il pleut. Vivement demain qu'on retourne au bureau.

samedi, août 11, 2007

Paris au mois d'août

Il a plu toute la semaine, depuis les déluges orageux de mardi jusqu'au crachin de jeudi. Coup de chance, ce WE, il ne pleut pas : le ciel est gris et bas, il fait froid, mais le temps est sec. On a vraiment de la veine !

mardi, août 07, 2007

Pic Geny : arête Est - 15 heures!

Métro,Boulot,
Dodo,
Ce triptyque sacré de Paris au mois doute me donne l'impression de tourner en rond...
... mais ces cons ont oublié de fermer la cage...
... alors je cours retrouver les potes à la Berarde, où tout semble plus facile. Oublié l'espèce de sous-homme qui veut monter dans le métro avant que les gens descendent. Effacé les pov' nazes qui font ronfler les moteurs de leur misérables bagnoles pour tenter d'écraser les cyclistes en croyant épater des connes. Disparues les hordes de psychopathes dont la vie tient dans la contemplation des vitrines entre 2 fast-food.
Samedi 4 août 2007 : Tête de la Maye, voie "Du V à Tire Larigot", 400m, TD-
Gros petit dèj, 400m de marche d'approche, une bien jolie voie de 15 longueurs au programme, grand beau, 2 cordées d'amis se faisant des coucous dans 2 voies parallèles, que demander de plus ? Sylvie n'a pas l'air mécontente.
Lolo au relais de L4, pas super confort...
... mais celui de L6 rattrape tout !
Il y a des tas d'Edelweiss partout, on en écrase plein avec la corde, que fait la DDE ?
On débouche au sommet après 5h30 de pur bonheur, il n'y a plus qu'à se régaler d'un panorama à couper le souffle. Laure, privée d'escalade 'sportive' pour cause d'épaule récalcitrante, est montée à pied et nous attend au sommet.
Vu du bas, le théâtre de nos exploits ne paye pas de mine, on dirait une colline grisâtre. Noter la symétrie frappante entre la Tête de la Maye et la Tête de Lolo.
Sans vouloir me vanter, je suis devenu pas mauvais en Coupe des bois : glace vanille, sorbet frutti di bosco, framboises et myrtilles fraîches, chantilly.
Dimanche 5 août 2006 : Arête Est du pic Geny
Le réveil nous arrache aux délices du duvet dès 3H, ce qui est proprement inhumain en ce jour du saigneur, traditionnellement consacré à la gueule de bois ou au sang du Christ, selon qu'on pratique le vin au propre ou au figuré.
Après une gentille marche d'approche de 1000m au clair de lune et d'étoiles, nous décidons comme un seul homme d'attaquer les 700m d'arête un poil trop haut.
La cordée de Sam et Laure s'offre 2 longueurs de gradins forts compacts et donc peu protégeables pour rejoindre l'itinéraire normal. Pendant ce temps, j'offre à Loïc un baptême de terrain d'aventure en prenant l'option de monter tout droit dans une zone plus fracturée, mais aussi plus raide. Je le cite : "j'ai failli pleurer". La variante Philippe-Loïc, 120m, 4 longueurs, cote D+, avec des difficultés jusqu'au V en rocher médiocre, et pas toujours très protégeable.
L1 : 45m, IV, rocher compact, bon relais sur friend
L2 : 30m, IV+, cheminée en rocher pourri, relativement engagée, relais correct, sous un devers
L3 : 30m, V, traversée ascendante, le pas dur n'est pas protégeable
L4 : 40m, III, rocher super pourri, un bloc de 30 kg à peine effleuré se détache et me passe par dessus la tête
On rejoint enfin l'arête où Sam et laure nous attendent en taquinant un saucisson. On voit bien la suite des réjouissances, c'est loin d'être fini !
A mi chemin, Lolo chevauche un passage bien gazeux. En arrière plan, la Grande Ruine, gravie avec Laura il y a 3 ans.
On continue sur l'arête qui se redresse diablement. Ca commence à avoir de la gueule, le rocher est excellent, raide et sain, avec des supers becquets partout.
Enfin l'antécime, Sam cache mal une certaine satisfaction...
Le dernier pas avant le sommet...
Laure débouche à son tour, pas fâchée d'en finir... il ne reste plus que 3 heures de descente jusqu'au refuge du Soreiller.
Soirée réhydratation après 15 heures à rissoler avec 1,5L d'eau par tête. Et semoule bien sûr, pour se remettre de toutes ces émotions.

Lundi 6 août 2007 : But historique à la Dibona
A l'heure ou l'employé de bureau s'épanouit encore sous la couette en attendant le couperet du réveil qui le propulsera de café en métro, nous progressons déjà vers d'autres aventures. Le plan est simple : pour être sûr de choper le train à Grenoble ce soir, on zappe la moitié de la voie en montant par la vire Boëll d'où on n'a que l'embarras du choix pur finir l'ascension de la Dibona en beauté. Pour une raison qui m'échappe encore, on explose l'horaire de l'approche, et tandis que Sam et Loïc, plus rapides continuent vers le sommet, nous sommes contraints à la retraite. C'est au moment de faire le rappel que Laure m'apprend qu'elle ne sait pas comment on fait...
Ce serait mentir que ce demi-tour m'a fait plaisir, d'autant plus que la Dibona me titille depuis des années, mais tout compte fait, on est si bien à contempler la montagne en rentrant calmement au refuge que la contrariété s'estompe rapidement. L'Aiguille Dibona nous nargue alors que nous entamons une redescente un rien longuette sous un soleil de plomb.
M'en fous, je me vengerai, et ma vengeance sera terrible !!!