samedi, septembre 08, 2007

Noël, photographe animalier de nos amis, a passé une partie de l'été retiré dans une jolie forêt d'île de France où il entendait se ressourcer avant d'affronter une nouvelle année dans le bruit et la fureur parisienne. Un beau jour, quel ne fut pas son émerveillement quand dans le matin doré d'une aube nouvelle, un être de grâce et de lumière quitta la futaie pour venir le saluer.

Ni une ni deux, Noël, qui tel un petit prince apprend également le doux métier d'ostéopathe (si si, il y a un rapport), trucide la bestiole à main nue, revêt son ciré jaune, se saisit d'une scie égoïne puis saigne, écorche, vide, et tronçonne l'innocent dont il remplit son congelo.
Hier soir, pour célébrer dignement la défaite annoncée de l'équipe de France, il était convenu de s'éloigner ostensiblement de la brutalité manifestée par les amateurs d'ovalie (néologisme hideux s'il en est) et autres adorateurs de sports guerriers pour se plonger avec une délicatesse raffinée dans les douceurs de la gastronomie : 24 heures de marinade dans un seau rempli de vin rouge, huile d'olive, vinaigre, bouquet garni, échalotes, ail, clous de girofle, sauge, poivre, genièvre, coriandre, puis 3 heures au four et voila Bambi apprêté pour passer à table :
Il a rencontré un certain succès le bougre.
L'apprenti découpeur n'a rien à envier à l'autre Landru.
Ont participé au saccage du cuissot de chevreuil, de gauche à droite : FX, Isabelle (qui va organiser le WE de 4 jours à Orgon, inscription directe par mail à son adresse : mailto:isabelle@orange-ftgroup.com), Sam, Noël (dans le rôle du bon chasseur), Eva (vive la mariée), Alex, Laura, Juju, bientôt rejoints par Niko et Romain.
Le lendemain, sur la terrasse, le sang lavé et la paix retrouvée, nous passons 2 heures embusqués dans le laurier rose à attendre la girafe qui ne manquera pas de venir se faire égorger au détour de notre bananeraie.
Mais la table reste désespérément vide. La société cynégétique de la Gare Saint Lazare a encore des progrès à faire.

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