Martine Picouët écrit dans le Monde de ce jour, en introduction d'un article appelé Des cartes à foison : "Big bang en vue dans les cartes de paiement. Très en retard sur leurs voisins allemands et britanniques, qui possèdent souvent une dizaine de cartes différentes en portefeuille, les Français s'apprêtent à changer d'ère."
Mais pourquoi est-ce que c'est un retard ? Elle vont m'apporter quoi les 9 cartes supplémentaires ? A 50 euros pièce, je vois bien l'intérêt pour les banques, mais pour moi ? La seule réponse apportée par l'article est que nombre d'entre elles seront seront des cartes de crédit (comprendre à des taux allant de 12 à 20%), ou que j'aurai droit à un logo personnalisé...
Ca me rappelle le matin de cet hiver où France Inter s'est mise à frétiller de plaisir en annonçant que la capitalisation boursière d'EDF dépassait X milliards d'euros, et que c'était le plus gros électricien d'Europe, et qu'on pouvait être vachement fier. Juste, ils ont oublié de préciser que la valeur boursière de l'entreprise reflète l'anticipation des profits futurs de la part des actionnaires. En bref, le marché anticipe simplement la hausse des tarifs de l'électricité, pour le plus grand bien du consommateur.
remarquez, je vois bien un effet positif à la hausse des prix : ça incitera les gens à faire des économies d'énergie.
Cartes à puce ou électricité, dans les 2 cas, on s'extasie parce que la croissance est au rendez-vous : la comptabilité enregistre de la création de valeur ajoutée, le PIB augmente, le bonheur est au rendez vous.
Je suis pas assez calé en économie pour juger si effectivement il existe des modèles de redistribution juste pour partager entre tous les profits dégagés, ou si ces merveilles de modèle de croissance vont favoriser un investissement au service d'un développement durable et harmonieux, mais franchement, on nous prend un peu pour des cons, là...
Programme pour le prochain président : augmenter la commande militaire façon USA pour soutenir la croissance. Et privatiser la santé, l'éducation, les prisons, etc.
mercredi, mars 14, 2007
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