Rentré de Corse lundi dernier avec Laura, on s'est précipité au pot de thèse d'Alexandra (encore bravo Alex, et merci à ton Papa pour les caillettes ;-)
Mais on n'est pas des bêtes, alors j'ai glandouillé environ 24 heures à Paris (Pillage de broche à glace au Vieux Campeur, changement de chaussons d'escalades, achat de vivres de course, lessive (!), douche(!!), dodo...
Mardi 12 juin
Fin d'après midi, je retrouve Sam à la gare de Massy pour prendre possession du carrosse qui doit nous transporter jusqu'à la montagne : une automobile !
Route assez longue mais sans histoire, gastronomique (bon à savoir : les chips sont grave moins chères à la station carrefour qu'au snack de l'Arche), et arrivée à Cham vers 1h du mat.
Mercredi 13 juin
Enfin, de l'action, mais quoi ? On est au pied du plus beau massif qui soit, du granit de fou avec des fissures qui demandent qu'à se faire grimper, du mixte, de la glace, des alpages, du glacier, du rocher, de la neige... sauf que le temps est instable, il fait chaud et orageux, et on attend le déluge d'ici 2 jours. Enfin, c'est la morte saison, donc pas de remonte pente pour les Aiguilles Rouges, ce qui rajoute sobrement 1400m de marche d'approche... Quoi faire ?
On opte prudemment pour un échauffement dans une classique 'proche de la route' à l'Aiguille de Praz Torrent.






Enfin, de l'action en haute montagne. Comme la première benne pour l'Aiguille du midi n'est qu'à 8h10, on tentera la traversée Midi-Plan en aller-retour, avec la possibilité de faire demi-tour plus tôt si on est trop lent. Le jeu consiste simplement à suivre la longue arête neigeuse et mixte jusqu'à l'Aiguille du Plan tout là-bas au fond.


Sam - "C'est un peu expo là, si on glisse, on se fait 800m de chute..."
Moi - "Mais non ! Ici, il y a au moins 1400 m de vide."


La météo tourne au cataclysme, il pleut des océans, c'est la tuile.
Pas farouches, on se rabat sur la salle d'escalade des Houches, et surprise, d'autres petits malins ont eu la même idée : y'a foule. On se fait quand même une bonne séance, et en sortant, le déluge s'arrête enfin.
On va se faire un petit décrassement en montant au Montenvers. 1h10 pour 850m de grimpette. C'est pas si pire. Sauf pour le T-shirt de Sam. Beurk !


Avec ce qu'il est tombé la veille, c'est plus la peine de s'imaginer aller en haute montagne, il y a 50 cm de fraîche qui demande qu'à partir en avalanche. Il y aura malheureusement 2 morts dans la Normale du Tacul le lendemain.
Mais bon dieu que c'est beau : la Verte et le Dru tout plâtrés :


Pour rattraper le temps perdu, je pars devant comme une mule, et suivant les informations données par un guide sur le télésiège, je me trompe de col. Sam qui suivait derrière avec le topo m'a fait confiance.
Pas grave, 2 autres cordées nous ont suivi. On traverse jusqu'au bon col, d'où il faut redescendre 300 m de couloirs bien expo, où on perd encore du temps vu qu'on est chaussé un peu léger, avec un piolet et un bâton pour deux.
On commence enfin avec 2 heures de retard, le temps se maintient, mais c'est pas le grand beau. La première longueur commence par une petite rampe de 20 m en III, absolument improtégeable. Ambiance...
Et dans la deuxième longueur, le drame : Sam échappe le topo, et on se retrouve dans un océan de Granite sans la carte pour le lire.
Devant tant d'adversité, on prend enfin une décision raisonnable : la retraite.



Pourquoi le taire ? La veille, on a loosé comme des hamsters tétraplégiques partis pour l'Everest sans oxygène, mais il faut savoir accepter ses erreurs.
On repart pour une course moins rude : l'arête sud de la Chapelle de la Glière, 400 m d'escalade en IV et V, mais pas trop continue : c'est l'arête en photo là :









On dort sur le parking de Cormot, une des falaises historiques de Bourgogne.
Lundi 18 juin : fatigué
Petit dèj au sec avant un nouveau déluge. On hésite à se faire harakiri avec mon opinel quand la pluie cesse enfin. Sam a la patate, il envoie glorieusement plein de truc pas simple alors que je peine à suivre en second. Ce que c'est raide ! Mais bien joli. Mention spéciale à Arc en Ciel, 6b+, 35 m un brin redressée...
Retour Paris, et sans repasser par la case douche-maison, dîner chez Marion qui m'accepte malgré un aspect peu ragoûtant. Désolé...
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